Le 4 août 2020, à 18 h 07, une explosion souffle la ville de Beyrouth laissant celle-ci exsangue et déchirée. C’est l’ultime manifestation de l’incompétence, de l’incurie, de la corruption de la classe politique libanaise.
Pourtant, quelques mois plus tôt, le Liban a connu une période d’espoir insensé, une révolution, un rêve d’absolu changement. Pour écrire Octobre Liban, Camille Ammoun a arpenté Beyrouth en révolte. Il nous décrit les places où fleurissent les tribunes improvisées, les lieux de vie alternatifs où la parole circule, où les idées s’agitent, mais pointe aussi les signes qui ont mené à ce mouvement. Comme des stigmates, la corruption, l’abus de pouvoir, les prébendes et les petits arrangements ont laissé des traces, des blessures sur les murs, les édifices.
La rue arpentée dans ce texte se situe à 700 mètres du hangar numéro 12. Elle est aujourd’hui entièrement dévastée.
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