Depuis l’open space où il travaille comme informaticien pour une grande entreprise, un quinquagénaire en proie aux premiers signes de l’andropause — cette érosion progressive du désir masculin — s’évade comme il peut. Il se laisse aller à des rêveries érotiques, alimentées par des recherches sur Internet à propos d’une certaine contrebassiste incernable qui aiguise ses fantasmes virtuels.
Deux ans plus tard, le fantasme prend corps sous les traits d’une musicienne en chair et en os. L’enthousiasme de la rencontre, vite frustré par l’incompréhension de la rupture puis par les affres du dépit amoureux, jette le narrateur dans d’intenses divagations. De quelle matière sont faits les fantasmes contemporains ? Comment ceux-ci sont-ils vécus dans un corps qui avance en âge ? Et comment reprendre pied après l’épreuve de la blessure ?
Par ce récit plein d’autodérision et d’un humour à la Monty Python, Philippe De Jonckheere rebat les cartes du tendre, et déconstruit les signes de la masculinité. Il nous montre que le roman d’amour est toujours à réinventer — et s’y consacre de façon fort originale, et souvent hilarante.