« Je viens d’une lignée qui a produit des cavalcades d’aurochs sur les murs de grottes providentielles » : ainsi s’exprime, au début de ce roman hilarant, le narrateur. Mais cette fois, ce ne sont pas des vaches préhistoriques qu’il va devoir croquer, mais une tribu d’insulaires fiers de leur isolement et de leur passé, magistralement campés dans leur douce folie. Dialogues désopilants, situations burlesques et descriptions magistrales contribuent à faire de ce roman un véritable plaisir de lecture.
Avec La vague qui vient, Daniel Fohr crée un microcosme réjouissant où les us et les manies d’une population coupée du monde sont sujets à d’innombrables méprises et situations cocasses. Par le prisme de son antihéros – sommé de se changer en Michel-Ange de salle des fêtes-, il se livre à la radiographie bien souvent hilarante d’une communauté prise au piège de son isolement. Mais derrière l’inénarrable comédie humaine se profile un drame ancien qui va contraindre le narrateur à faire de sa fresque davantage qu’une simple peinture.