Blake Butler

300 millions

traduit par Charles Recoursé

Dans la « maison noire », Gretch Gravey recrute de jeunes disciples pour l’aider à accomplir son grand dessein : l’anéantissement de toute la population américaine et l’avènement de Darrell, la voix qui parle dans et à travers lui.

Après l’arrestation de Gravey, on retrouve des malles pleines de cassettes vidéo dont la bande est systématiquement blanche. Les policiers qui les visionnent ont parfois des hallucinations, voient se former dans le blanc des scènes de famille dont les membres sont tués. Le visionnage de ces cassettes « contamine » les policiers qui mettent fin à leurs jours ou rentrent chez eux et tuent leur famille avant de se suicider.

Gravey et Darrel, son sinistre alter ego fantasmatique, sont plus qu’un sérial killer aux mains propres, gourou à la Charles Manson, ils sont la folie ultime, ils sont la fin. Dans ce thriller qui rappelle Les Racines du mal de Maurice G. Dantec, l’étourdissante virtuosité en plus, ou encore les romans policiers de David Peace par sa dimension littéraire Blake Butler, figure montante, singulière et incontournable de la littérature américaine contemporaine, nous offre la terrifiante vision d’une Amérique avalée par un désir de mort. 300 Millions est la parabole d’un pays tout puissant dont la seule vocation est devenue la disparition.

Auteur

Blake Butler

Blake Butler est né aux États-Unis en 1979. Il est l’auteur de sept livres remarqués par la critique qui a salué un auteur « infiniment surprenant et (…)
  • ISBN : 979-10-95086-97-0
  • Parution le 02/01/2019
  • 550 pages
  • 24.90

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  • Léa V., Jérémie Lefebvre
  • La vague qui vient, Daniel Fohr
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Butler nous livre un roman d’horreur fantasmagorique d’une exceptionnelle brutalité. Le livre annonce immédiatement son ambition puisqu’il peut être comparé au 2666 de Roberto Bolaño. 300 Millions choque, stupéfie et dérange.

Los Angeles Times

L’un des romans les plus barrés de l’hiver est signé Blake Butler et porte la voix d’un serial killer cannibale. Un labyrinthe de fiction dévorante dans un langage contaminé par la folie.

Soyons honnêtes : 300 millions est l’un des romans les plus bizarres qu’on ait lus. Un pavé de fiction radicale de 550 pages, terrifiante et brute, où la syntaxe, la grammaire et la raison sont étrillées jusqu’à la déconstruction, et même parfois jusqu’à l’illisibilité. Sixième roman mais première œuvre traduite de Blake Butler, espoir des lettres expérimentales nord-américaines et reporter pour Vice, le livre avait pour ambition initiale de répondre au posthume 2666 de Roberto Bolaño.

Quand le mal passe à table

Comme dans le classique chilien, le texte se divise en cinq chapitres, autant de paliers d’immersion au cœur de la folie, de la violence et du cauchemar contemporain. A la lecture – et puisqu’il faut bien se raccrocher à ce que l’on connaît pour ne pas être avalé par le labyrinthe textuel de l’ouvrage –, on pense à David Lynch pour l’étrange, à Dennis Cooper pour le gore et à David Foster Wallace pour l’ambition folle d’englober les obsessions d’une civilisation entière.

Les inrocks - Leonard Billot

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